Wally « Le Projet Derli »

Il a créé au fil des ans un univers singulier à partir de ses spectacles, notamment ses chansons courtes, mais aussi avec sa ligne de vêtement très personnelle ou son exposition « d’art content pour rien ». La facétie le caractérise comme l’illustre le titre de l’un de ses concerts : « absurdités protéiformes ». On retrouvait donc Wally pour s’amuser avec lui de la loufoquerie de la vie. Mais on était déjà touché par sa tendre malice au détour d’un fou rire.

En reprenant son nom civil ou presque (Derli est le début de son nom, Derruau, et de son prénom Lilian) Wally s’autorise enfin à dévoiler ses sentiments personnels, son rapport et ses questionnements sur le temps qui passe, mais aussi son regard sur la société.

Mais pour parler de l’intime, il est parfois nécessaire d’être plusieurs. C’est donc une véritable troupe sur scène qui nous reçoit : au violoncelle Marie Tournemouly, au violon Thomas Mazellier, à la contrebasse Franck Duhamel, à la clarinette Nicolas Lescombes, aux percussions Pierre Tibo et à la guitare et au chant Lilian Derruau/Wally.

La formule acoustique du groupe et les arrangements accompagnent la sensibilité des textes, une musicalité générale qui nous emporte dans une certaine nostalgie. Rien de désuet et encore moins de conservateur, mais un retour à l’essentiel avec des thèmes universels qui nous permettent à chacun de s’approprier et de se retrouver dans les histoires que nous livre Wally. C’est la beauté de ce spectacle, où l’humanité se partage sur scène et avec le public. Nous pourrions donc résumer ce nouveau projet de Wally par la question : comment un chanteur passe de la devinette à la question existentielle ?